Entraînement de la force respiratoire dans la sclérose latérale amyotrophique
Emily K Plowman 1, Lauren T Gray 2, Jennifer Chapin 2, Ambre Anderson 2, Terrie Vasilopoulos 2, Clifton Gooch 2, Tuan Vu 2, James P Wymer 2
- PMID: 36805435
- PMCID: PMC10103108
- DOI : 10.1212/WNL.0000000000206830
Abstrait
Contexte et objectif : L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet physiologique à court terme et l’effet fonctionnel sur un an d’un programme d’entraînement en force respiratoire inspiratoire et expiratoire (RST) de 12 semaines chez des personnes atteintes de sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Méthodes : Un essai randomisé en double aveugle contrôlé par placebo a été mené auprès de 45 personnes atteintes de SLA à un stade précoce. Les participants ont été randomisés en 12 semaines de RST actif (charge de 30 %, n = 23) ou de RST factice (charge de 0 %, n = 22). Une analyse en intention de traiter a été réalisée. Une régression linéaire des changements pré-post avec le statut de groupe et les scores pré-test comme prédicteurs a été réalisée. Les principaux critères d’évaluation comprenaient la pression expiratoire et inspiratoire maximale (PEM, PIM), et les critères d’évaluation secondaires étaient la spirométrie de la toux et la capacité vitale forcée. Les critères d’évaluation exploratoire comprenaient le déclin global et bulbaire sur un an (pente totale et sous-échelle bulbaire de l’ALS Functional Rating Scale-Revised [ALSFRS-R]), l’état de l’apport oral et le délai de ventilation non invasive (VNI).
Résultats : Le taux d’achèvement du RST était de 91 %, sans événement indésirable lié au RST. Un programme RST de 12 semaines a entraîné une augmentation du MEP ( p = 0,004), mais pas du MIP ( p = 0,33). En moyenne, le MEP a augmenté de 20,8 cm H2O après un RST actif (IC à 95 % +7,6 à +33,9) et a diminué de 1,0 cm H2O ( IC à 95 % -9,1 à +7,2) après un RST factice. Le MIP moyen a augmenté de 8,9 cm H2O ( IC à 95 % +1,5 à +16,3) et de 4,8 cm H2O ( IC à 95 % -0,6 à +10,2) pour les groupes actif et factice, respectivement. En ce qui concerne les critères d’évaluation secondaires, le RST a entraîné une augmentation significative du débit inspiratoire de pointe de la toux ( p = 0,02) ; Français Cependant, cela n’a pas affecté le débit expiratoire de la toux ( p = 0,06) ou la CVF ( p = 0,60). En ce qui concerne les résultats à 12 mois, une différence significative dans la pente de la sous-échelle bulbaire ALSFRS-R a été observée entre les groupes de traitement, avec un taux de déclin bulbaire plus de deux fois plus rapide dans les groupes RST simulés par rapport aux groupes RST actifs observés (-0,29 contre -0,12 points/mois, p = 0,02). La pente totale ALSFRS-R, l’état alimentaire et le temps jusqu’à la VNI ne différaient pas entre les groupes de traitement ( p > 0,05).
Discussion : Le RST a été bien toléré et a conduit à des améliorations de certains résultats à court et à long terme, mais pas de tous. Le RST représente une intervention de rééducation proactive qui pourrait augmenter la capacité physiologique de fonctions spécifiques de respiration et de dégagement des voies respiratoires au cours des premiers stades de la SLA. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l’intensité optimale de l’entraînement, les spécifications de charge de résistance et les résultats fonctionnels potentiels à long terme.
Classification des preuves : Cette étude fournit des preuves de classe II selon lesquelles un programme d’entraînement de force respiratoire d’intensité légère améliore la pression expiratoire maximale, mais pas la pression inspiratoire maximale, chez les patients atteints de SLA à un stade précoce.
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