Exercice de stabilisation comparé aux exercices généraux ou à la thérapie manuelle pour la gestion de la lombalgie : Une revue systématique et une méta-analyse
Auteurs : Mansueto Gomes-Neto 1 , Jordana Moura Lopes 2 , Cristiano Sena Conceição 2 , Anderson Araujo 2 , Alécio Brasileiro 3 , Camila Sousa 2 , Vitor Oliveira Carvalho 4 , Fabio Luciano Arcanjo 2
Résumé
Objectif
Nous avons effectué une revue systématique avec une méta-analyse pour examiner l’efficacité des exercices de stabilisation par rapport aux exercices généraux ou à la thérapie manuelle chez les patients souffrant de lombalgie.
Conception
Nous avons recherché dans MEDLINE, Cochrane Controlled Trials, Scielo et CINAHL (de la première date disponible à novembre 2014) des essais contrôlés randomisés qui examinaient l’efficacité des exercices de stabilisation par rapport aux exercices généraux ou à la thérapie manuelle sur la douleur, le handicap et la fonction chez les patients souffrant de lombalgie. Les différences moyennes pondérées (DMP) et les intervalles de confiance à 95 % ont été calculés.
Résultats
Onze études répondaient aux critères d’inclusion (413 patients ayant suivi des exercices de stabilisation, 297 des exercices généraux et 185 une thérapie manuelle). Les exercices de stabilisation peuvent apporter un plus grand bénéfice que les exercices généraux pour la réduction de la douleur et l’amélioration du handicap. Les exercices de stabilisation ont amélioré la douleur avec une DMP de -1,03 (IC 95 % : -1,29 à -0,27) et le handicap avec une DMP de -5,41 (IC 95 % : -8,34 à -2,49). Il n’y avait pas de différences significatives dans les scores de douleur et d’invalidité entre les participants du groupe d’exercices de stabilisation et ceux du groupe de thérapie manuelle.
Conclusion
Les exercices de stabilisation ont été aussi efficaces que la thérapie manuelle pour réduire la douleur et l’incapacité et devraient être encouragés dans le cadre de la rééducation musculo-squelettique pour la lombalgie.
Extrait de section
Contexte
La lombalgie (LBP) est un trouble multifactoriel à forte prévalence ; la plupart des personnes sont confrontées à des douleurs dorsales à un moment ou à un autre de leur vie et cela a un impact important sur les individus, leurs familles et les systèmes de santé. Ce trouble est à l’origine d’une incapacité, d’une restriction de la participation, d’une charge professionnelle, de l’utilisation de ressources de soins de santé et d’une charge financière. Outre le traitement médical, la physiothérapie musculo-squelettique (thérapie par l’exercice et thérapie manuelle) est la méthode la plus courante de traitement des douleurs musculaires.
Méthodes
Cette étude a été planifiée et réalisée conformément aux directives PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses) (Moher et al., 2009).
Résultats
La recherche initiale a conduit à l’identification de 653 résumés, parmi lesquels 24 études ont été considérées comme potentiellement pertinentes et ont été récupérées pour une analyse détaillée. Après lecture complète des 24 articles, 13 ont été exclus. Finalement, 11 articles (Akbari et al., 2008, Amit et al., 2013, Ferreira et al., 2007, França et al., 2010, França et al., 2012, Goldby et al., 2006, Inani et Selkar, 2013, Macedo et al., 2012, Rasmussen-Barr et al., 2003, Sung, 2013, Unsgaard-Tøndel et al., 2010) ont répondu aux critères de sélection de l’étude.
Discussion
Dans la présente revue systématique, une méta-analyse de 8 études a indiqué que les exercices de stabilisation étaient plus efficaces que les exercices généraux pour réduire la douleur. Cinq études ont démontré une amélioration significative du handicap entre les patients traités par des exercices de stabilisation et ceux traités par des exercices généraux. De plus, la méta-analyse de trois études a démontré que les exercices de stabilisation étaient aussi efficaces que la thérapie manuelle pour réduire la douleur et le handicap.
Conclusion
Les exercices de stabilisation et/ou la thérapie manuelle peuvent être encouragés dans le cadre de la rééducation musculo-squelettique des patients souffrant de lombalgie. Cependant, le meilleur programme de prescription doit être déterminé par de nouveaux essais cliniques randomisés.