Efficacité des traitements pour la lombalgie non spécifique mécanique subaiguë et aiguë : revue systématique avec méta-analyse en réseau
Titre original (Effectiveness of treatments for acute and subacute mechanical non-specific low back pain : a systematic review with network meta-analysis)
par : Silvia Gianola 1 , Silvia Bargeri 2 , Gabriele Del Castillo 3 , Davide Corbetta 4 5 , Andrea Turolla 6 , Anita Andreano 7 , Lorenzo Moja 3 , Greta Castellini 1
Résumé
Objectif :
Évaluer l’efficacité des interventions pour les lombalgies non spécifiques aiguës et subaiguës en fonction de la douleur et du handicap.
Conception :
Examen systématique de la littérature avec méta-analyse en réseau.
Sources des données :
Les bases de données Medline, Embase et CENTRAL ont été consultées depuis leur création jusqu’au 17 octobre 2020.
Critères d’éligibilité pour la sélection des études :
Essais cliniques randomisés (ECR) portant sur des adultes souffrant d’une lombalgie non évolutive et présentant une douleur depuis moins de 6 semaines (aiguë) ou entre 6 et 12 semaines (subaiguë).
Résultats :
46 ECR (n=8765) ont été inclus ; le risque de biais était faible dans 9 essais (19,6 %), peu clair dans 20 (43,5 %) et élevé dans 17 (36,9 %). Lors du suivi immédiat, pour la diminution de la douleur, les traitements les plus efficaces par rapport à une thérapie inerte étaient : l’exercice (différence moyenne standardisée (SMD) -1,40 ; intervalle de confiance (IC) de 95% -2,41 à -0,40), l’enveloppement thermique (SMD -1. 38 ; IC à 95% -2,60 à -0,17), les opioïdes (SMD -0,86 ; IC à 95% -1,62 à -0,10), la thérapie manuelle (SMD -0,72 ; IC à 95% -1,40 à -0,04) et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (SMD -0,53 ; IC à 95% -0,97 à -0,09). Des résultats similaires ont été confirmés pour la réduction de l’invalidité dans les réseaux non pharmacologiques et pharmacologiques, y compris les relaxants musculaires (SMD -0,24 ; IC 95 % -0,43 à -0,04). Des effets indésirables légers ou modérés ont été signalés dans les groupes d’essai opioïdes (65,7 %), AINS (54,3 %) et stéroïdes (46,9 %).
Conclusion :
Compte tenu de l’incertitude des preuves, la prise en charge de la PSN-LB doit être assurée par des traitements non pharmacologiques qui semblent atténuer la douleur et l’invalidité à court terme. Parmi les interventions pharmacologiques, les AINS et les myorelaxants semblent offrir le meilleur rapport bénéfice/risque.
Mots-clés :
invalidité ; examen fondé sur des preuves (ebp) ; lombalgie ; pharmacologie ; réadaptation.