Physiothérapie individualisée et accompagnement à l’activité physique dans la sclérose en plaques (IPAC-MS) : résultats d’un essai contrôlé randomisé
Sarah J Donkers 1, Charité Evans 2, Michael C. Levin 3, Kyra Ives 4, Ha Le 5, Hyun J Lim 5, Katherine B. Knox 6
- PMID : 39961428
- DOI : 10.1016/j.apmr.2025.02.005
Abstrait
Objectif : Évaluer si une nouvelle intervention impliquant des stratégies de changement de comportement individualisées délivrées par des physiothérapeutes a un effet sur les niveaux d’activité physique chez les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) qui étaient auparavant inactives par rapport aux soins habituels.
Conception : Essai contrôlé randomisé prospectif, en aveugle, en groupes parallèles.
Cadre : Milieux communautaires à travers la Saskatchewan, Canada.
Participants : Les personnes diagnostiquées avec la SEP, âgées de plus de 18 ans et capables de marcher avec ou sans aide ont été invitées à participer à partir d’une base de données de la SEP en Saskatchewan.
Intervention : Le groupe d’intervention a bénéficié d’un accompagnement comportemental personnalisé en matière d’activité physique pendant 12 mois, comparativement à un groupe témoin recevant les soins habituels. L’intervention comportait trois caractéristiques communes : des techniques de modification du comportement, des recommandations en matière d’activité physique et un soutien continu par un physiothérapeute. Cependant, ces composantes étaient adaptées à chaque participant.
Principaux critères d’évaluation : Le critère principal était l’évolution du niveau d’activité physique à 12 mois selon le questionnaire Godin sur l’exercice physique. Les critères secondaires comprenaient les symptômes de la SEP (Échelle d’impact de la sclérose en plaques-29), la confiance dans la prise en charge de la SEP (Échelle d’auto-efficacité de la sclérose en plaques) et l’auto-efficacité de l’exercice (Échelle d’auto-efficacité de l’exercice).
Résultats : Un total de 120 participants (âge moyen 53 ans, 78 % de femmes, durée moyenne de la maladie 14,7 ans) ont été inclus et 117 ont atteint le critère d’évaluation principal. Au mois 12, la différence moyenne (intervalle de confiance à 95 %) entre le groupe d’intervention et le groupe témoin pour le questionnaire Godin sur l’exercice physique en temps libre était de 15,9 (12,5-28,4). Cette amélioration est survenue indépendamment de l’âge, du sexe, de la prise ou non d’un médicament contre la SEP, du temps écoulé depuis la rechute ou des antécédents de comorbidité. Dans le groupe d’intervention, 33,9 % étaient suffisamment actifs pour bénéficier de bénéfices substantiels pour la santé, contre 6,9 % dans le groupe témoin au mois 12 (P < 0,001). Au départ, ces proportions étaient respectivement de 3,4 % et 4,9 %. Une amélioration est survenue sur l’échelle d’auto-efficacité de la sclérose en plaques et l’échelle d’auto-efficacité de l’exercice à 12 mois en faveur du groupe d’intervention.
Conclusion : Les niveaux d’activité physique et l’auto-efficacité de l’exercice se sont améliorés cliniquement et significativement grâce à un coaching individualisé dirigé par un neurophysiothérapeute.
Enregistrement de l’essai : ClinicalTrials.gov NCT04027114 .
Mots clés : Changement de comportement ; Coaching ; Exercice ; Sclérose en plaques ; Recherche axée sur le patient ; Activité physique ; Physiothérapeute ; Essai contrôlé randomisé ; Réadaptation.
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